
Notre vie,
une présence fraternelle
Les Petites Sœurs vivent ensemble l’Evangile à la suite du Christ Serviteur. Elles s’engagent dans une recherche constante de présence fraternelle à tous, de préférence aux petits et aux pauvres. Nous sommes appelées à la suite de Jésus- Christ à vivre l’Evangile en fraternité. Nous cherchons à vivre en témoins de Dieu par la prière, une vie simple et de proximité, des engagements d’Eglise et associatifs, et le travail salarié.

La vie en fraternité
La vie en fraternité est une dimension essentielle de notre vocation et de notre mission dans l’Eglise. Les Petites Sœurs s’accueillent comme « un don de Dieu », vivent en petites fraternités, partageant la même table et toutes leurs ressources dans un climat de paix, de joie, de simplicité, de pardon.

PARTAGE

JOIE

PRIÈRE
Nous vivons en petites communautés de 4 à 11 Petites soeurs dans des lieux de vie variés : quartiers prioritaires, communes rurales, foyers logement, EHPAD… Nous partageons une vie quotidienne simple façonnée par le partage, le discernement et la prière. Aujourd’hui, nous comptons 15 fraternités en France et en Centrafrique, qui se veulent pleinement ouvertes et accueillantes pour partager un moment convivial, prier, se confier ou même apporter son aide.


« La fraternité est le lieu d’où la Petite Sœur part vers ses frères et où elle revient, porteuse de leur vie : elle est heureuse de retrouver silence et prière, d’accueillir la vie de ses Sœurs, de partager ce dont elle a été témoin et de rendre compte de sa mission ».
De nos constitutions (règles de vie), n°158

Nos missions et présences
Aujourd’hui comme hier, nous participons avec d’autres à la construction d’un monde plus fraternel, à travers le travail salarié, les engagements associatifs et d’Eglise. Quels que soient notre âge, notre santé, nos activités, nous voulons être témoins de l’amour de Jésus-Christ, annoncer à toute personne qu’elle est aimée de Dieu et rayonner la joie de l’évangile.

A Beauvais, les Petites Sœurs sont appelées à être présence d’Eglise dans un quartier en pleine évolution. Elles vivent une présence fraternelle et priante, sont un pont et un lien entre les personnes de différentes cultures et religions, en témoins de paix et de fraternité.
A Saint-Quentin, nous sommes engagées en milieu populaire, ouvrier, vivant une présence humble, priante, discrète, simple, dans le souffle franciscain et réfléchissent avec les autres acteurs de la mission.


A Lorient, l’accueil est central dans la mission de fraternité : hébergement d’étudiantes au long de l’année, lieu de ressourcement, porte ouverte à chacun. Les Petites Soeurs cherchent à témoigner du visage de Saint François autour d’elles, dans le quartier, la paroisse… et sont en lien avec les groupes franciscains du diocèse.
A Morannes, dans la commune de naissance de Mère Joséphine, les Petites Soeurs sont engagées dans le travail salarié, les services de Congrégation, dans le milieu associatif local et la vie paroissiale. Un potager foisonnant y est cultivé pour le bonheur des personnes de passage… et du chat Melchior !


A Angers, trois fraternités sont insérées au milieu de la population locale. Elles entretiennent des liens de présence, d’attention fraternelle, de prière avec leurs voisins. Elles sont présentes auprès des Petites Soeurs aînées de l’EHPAD et leur rendent service. Elles sont en lien aussi avec les paroisses, rendent visite à des personnes isolées. Elles ouvrent leurs tables et leur prière, accueillent chez elles les chrétiens associés et ceux qui veulent partager un temps avec elles.
En EHPAD, à Angers et à Montpellier, les Petites Soeurs vivent une mission de témoignage d’une vie donnée au Christ auprès des résidents, de leurs familles, des professionnels. Elles participent à la vie et aux activités de la maison et à l’animation liturgique !


Dans les foyers logement à Angers, Beaupréau, Chalonnes, Beauvais, les Petites Soeurs sont présentes. Elles témoignent par leur vie en fraternité, par les liens tout simples tissés avec les autres résidents, en offrant un espace de prière à ceux qui le souhaitent et en s’entraidant. « Être » plus que « faire » en partageant simplement la vie des résidents de la maison. Elles sont ainsi présence d’Eglise au milieu des résidents. Elles s’engagent aussi en paroisse et dans les associations.
En Centrafrique, les Petites Sœurs sont présentes dans le pays et vivent une mission de paix. Aujourd’hui elles vivent dans trois fraternités : à Bangui (capitale du pays) et à Ngotto (diocèse de Mbaïki au sud-ouest du pays), et à Boali, depuis 2022. sont présentes auprès des enfants (écoles, mouvements d’Eglise, …) dans des structures sanitaires, en partenariat avec la Caritas, ATD Quart Monde. Avec les prêtres, les laïcs, les Petites Sœurs sont actives au sein de l’Eglise, elle-même accueillante et proche des plus démunis.





L’écologie intégrale au quotidien
Prendre soin des Petites Sœurs
Avec patience et amour, nous veillons à la qualité de nos relations, à la paix et à la joie de nos maisons. Partager les repas, prier ensemble, écouter celle qui va moins bien… Chaque geste devient une manière d’aimer, dans l’esprit de nos constitutions : « les Petites Soeurs vivent sous le même toit, partageant le pain et toutes leurs ressources, dans la paix et la joie, la simplicité et l’accueil ».
Prendre soin de toute personne rencontrée
Dans notre vie de tous les, dans les couloirs d’un EHPAD, à la caisse d’une boulangerie, dans un train ou à l’école, sous la paillotte à Ngotto ou au dispensaire et dans les tournées à Bangui, nous rencontrons des personnes de tous milieux, cultures… Nous cherchons à offrir une écoute, une parole bienveillante à tous, une attention toute particulière aux plus fragilisés : les élèves les plus en difficulté à Boali comme en Anjou, les voisins qui ont besoin d’écoute, les personnes malades, seules, les familles pygmées souvent stigmatisées… Témoins d’un Dieu qui aime chacun…
Prendre soin de la création
Nous voulons habiter la Terre avec respect et émerveillement. Contempler la beauté, tisser des liens, semer la joie. Ainsi se vit pour nous l’écologie intégrale : un jardin partagé à Saint Quentin, un balcon fleuri à Beauvais, un jardin ouvert à Morannes, les cultures locales à Ngotto, un engagement dans la démarche Église verte, la participation à un groupe Laudato Si à Angers ou le choix du vélo et des transports en commun, la consommation de produits locaux…

Notre vie de prière
Personnellement et en fraternité, les Petites Sœurs rendent grâce à Dieu dans une prière d’adoration et de louange. Contemplant le Christ crucifié, leur prière se fait supplication et intercession. Lors de l’Eucharistie, elles renouvellent leur « oui » sans réserve dans la fidélité de Dieu. L’écoute attentive de la Parole de Dieu et la relecture de vie sont essentielles pour les Petites Soeurs. Elles demandent par-dessus tout l’Esprit-Saint et se laissent agir par lui.
La prière, comme une respiration
« Rencontre avec le Dieu vivant est toujours unique, personnelle, inattendue » : la prière est comme une respiration qui porte nos journées nos rencontres, personnellement et en fraternité, qui tourne nos regards vers un autre.

Supplication avec une personne en souffrance qui confie une intention.
Action de grâce avec une autre qui partage sa joie.
Invocation de l’Esprit Saint lorsque nous sommes démunies.
Demande de pardon et réconciliation, intercession pour redire OUI à la vie.
Accueil de chemins à défricher.
Silence, silence porteur de fatigue ou lourd des souffrances partagées.
Compassion avec les habitants en souffrance.
Contemplation et louange au Seigneur pour sa création !
Communion de cœur avec nos frères et sœurs de toutes religions.
Il nous est donné parfois de prier avec ceux que nous rencontrons, ou de proposer des temps de partage de la Parole de Dieu. C’est aussi avec Saint François, dire Paix aux lieux dans lesquels nous vivons, témoigner de la Paix là où nous sommes envoyées, prier pour la Paix avec ceux qui viennent se joindre à nous.
Lire une prière composée par des Petites Soeurs
Prière des Petites Soeurs
Pour vivre la grâce de notre baptême, nous avons choisi de puiser à la source évangélique léguée par Mère Joséphine. Demandons au Seigneur de fortifier en nous son esprit de foi, d’humilité, de pauvreté, de charité, d’amour fraternel, de compassion envers les plus pauvres de nos frères. L’esprit de foi de Mère Joséphine la faisait juger toute chose à la lumière de Dieu et donnait à son âme la pureté d’intention. Il semble avoir été sa qualité dominante ; il la dirigeait dans tous ses actes.
Seigneur, donne-nous son esprit de foi !
Mère Joséphine se mettait toujours au dernier rang. Elle rejetait, presque comme une insulte, tout ce qui lui semblait un éloge. Et quand on vantait le succès de son oeuvre : « A Dieu seul, disait-elle, en revient la gloire. Pauvre, chétive, ignorante, inconnue, que pouvais-je faire sans lui ? »
Seigneur, donne-nous son esprit d’humilité !
Fille de St François d’Assise, Mère Joséphine aimait ardemment la pauvreté qui avait été la compagne de toute sa vie. Souvent elle disait : « Nous ne travaillons pas pour l’argent. Comme pour St François, notre pauvreté sera notre force. Avec la crainte de Dieu, la confiance en son aimable Providence, et l’amour du prochain, nous serons toujours assez riches. »
Seigneur, donne-nous son esprit de pauvreté !
La charité de Mère Joséphine était sans bornes. Qui n’a vu, tous les lundis, se presser à la porte de la rue St Aignan, une longue file de pauvres ? Ils venaient y chercher l’aumône qu’elle leur faisait distribuer avec un amour maternel, sans craindre jamais de s’exposer à manquer elle-même du nécessaire. « Soyez tranquilles, disait-elle : qui donne aux pauvres, prête à Dieu ; et Dieu paie bien ses dettes. » Elle s’inquiétait beaucoup des pauvres que les Petites Soeurs allaient soigner, et leur faisait porter tout ce dont ils avaient besoin. Elle se préoccupait aussi, avec le plus vif intérêt, des besoins spirituels des malades…
Seigneur, donne-nous son esprit de charité !
Mère Joséphine montrait un tact exquis, une intelligence supérieure envers ses Petites Soeurs. Elle les accueillait toujours avec une grande douceur, les soutenait dans leurs difficultés, les tirait d’embarras, les remettait dans le bon chemin… Par son dévouement inaltérable, par cette affection de tous les instants, et même par sa juste sévérité, elle avait conquis tous les coeurs et elle exerçait sur toute sa maison une salutaire influence.
Seigneur, donne-nous son esprit d’amour fraternel !
Mère Joséphine a fait sienne l’oeuvre des tertiaires « garde-malades ». Prendre soin, veiller, conserver, protéger, garder…. Mère Joséphine se montre compatissante envers toute misère, toute souffrance, toute peine physique, morale ou spirituelle qu’elle s’efforçait de soulager. Les laissés pour compte de la société, «ceux dont personne ne s’occupe », avaient une place de choix dans son coeur et elle engageait les Petites Soeurs à les servir avec bonté et délicatesse.
Seigneur, donne-nous son esprit de compassion !